Jour J : samedi.

Selon la Meteo, il y aura du vent, 3-4bf minimum et plus en fin de journée; la pluie qui devrai stopper vers midi ( plus ou moins juste, mais la nuit cela reprendra de plus belle)

Bon, on est sur le départ, on sort du port, vent du sud ouest, cela va nous faire avancer vite et sous spi. Sur la ligne, c’est chaud… Bien différent de l’année passée.. On frôle quelques voiliers, on vire souvent, on prépare le spi.


Au coup de canon, c’est magique, tous le monde prend le même cap et hisse le spi.


Évidement on fait de même, et flute… Petite erreur de préparation, le bras de spi passe sous la filière et tire sur le chandelier. Ca devient chaud.
Je vais devant avec un bout, un noeud de chaise dans l’oeillet, et on frappe un bras en parallèle à l’existant, ce qui nous permet ensuite de remettre comme il faut le bras de spi, de le sortir de sous la filiėre, et de le mettre comme il se doit. Bon, pas facile sous la pluie, et le vent, on a du s’y reprendre a deux fois, et comme pour y voir j’ai baissé la capuche j’avais ensuite l’eau dans le cou et t-shirt humide. Le chandelier à un peu subit, une vis s’est arrachée.

Sortie du petit lac très rapide, sans comparison avec l’année passée.
On est sous spi jusqu’au large de meillerie. Le vent se renforce, et Jean Loïc assure un bon moment avec les voiles en ciseau sous un grain face à des rafales de vent à plus de 20 kn. Ensuite le vent tourne, et au fini au prés pour passer la bouée et le chaland ( on a du se reprendre 2 fois car on était déporté )


Yes, passage à 20h22, deux fois plus vite que lors l’année précédente, avec un magnifique arc en ciel qui indique la barge.


On fête cela avec un verre de rosé ( Special genevois de la “cave” du beau-frėre) en tentant de revenir sous spi, mais le vent tournant sans cesse, impossible de le maintenir.

La nuit tombée, que un nouveau grain se lève rapidement. On est obligé de prendre 2 ris, et génois roulé 1/3, et on passe devant meillerie, de nuit, sous la pluie, avec des vents de 25 kn. ( on fini même par rouler presque complètement le génois).

A minuit on est pas loin d’Evian, mais toujours avec les rafales de vent, auquel s’ajoute maintenant de la houle, Alexandre ne dis pas un mot, il est plutôt prostré sans trop réagir à ce qui se passe, et le reste de l’équipage est aussi fatigué. Difficile aussi dans ces conditions aussi de se reposer en cabine, même si on le voulais ca serai impossible de réellement dormir. je sens aussi le froid malgré la polaire.

Au mieux, on est à Genève vers les 8 h du matin, sachant que le repos est impossible, les risques augmentent. On a déjà entendu à la VHF qu’un voilier à démâté, un autre à un équipier tombé à l’eau, mieux vaut donc jouer la sécurité en ne pas chercher nos limites, le risque d’accidents grave est réel. Je décide donc de prendre cap sur Ouchy. Philippe prend la barre, et on rentre vent de travers avec une houle tout le long.

Évidement, on ne trouve plus la clef du moteur, l’intérieur du bateau étant sens dessus dessous.
On rentre à la voile et la pagaie, et on se met à la place visiteur, vers 1 h du matin. Tanya nous y retrouve et nous ramène à la maison, Jean-Loïc dors sur le bateau.

Dimanche, je trouve l’équipe vers 13 h au bateau, ils on déjà commencer le nettoyage. Ca prend toujours plus de temps que prévu, et of course il reste “plein” de nourriture.

Leçons pour l’année prochaine : gérer le sommeil, plus d’habits chaud, moins de nourriture inutile.

Ha oui, le résultat ? Passage du Bouveret à 20h22, soit après 10h20 de course et xx miles..